Musique ••• Classique ••• J.S. Bach, The English Suites, Zhu Xiao-Mei
Manuel Anoyvega Mora, premier album
Comme son nom l’indique, il souffle sur Cubacuba, l'album de Manuel Anoyvega Mora un parfum de Caraïbes. 40 ans de carrière mais un premier album : pour l’occasion, le pianiste cubain est accompagné de Pierre Guillemant à la contrebasse, Abraham Mansfarroll Rodriguez à la batterie, Guillaume Naturel au saxophone et à la flûte et Inor Solotongo aux percussions.
On entre dans la danse dès le premier morceau, Veneracion : un jazz latino, frais et rythmé dans lequel le musicien ne trahit ni ses origines ni ses appétences pour le jazz… et la salsa. Un jazz frais et mené tambour battant donc (Alizé), comme si le musicien proposait dans son opus un bœuf avec ses amis.
Manuel Anoyvega Mora est un pianiste à la technique sans faille. Sa touche magique le place dans le sillage de très grands interprètes jazz et classiques (Preludiosa Mantanzas, Marinna). L’opus alterne plages de détachement debussyennes (Soplos de Musas) et moments dansant au tempo irrésistible (Ilduara Carrandy).
Cuba ! Cuba ! Perla Preciosa est un authentique morceau de bravoure proposant, en un titre, un concentré du talent de Manuel Anoyvega Mora : du rythme, de la virtuosité, de la densité, des couleurs (Ah, cette flûte poétique !) et des voix heureuses d’être là.
On navigue entre ses mouvements, comme un bateau affrontant tous les temps (Frescoson) : résolument voyageur, Manuel Anoyvega Mora fait de son jazz un brillant exemple de mariage franco-cubain.
Manuel Anoyvega Mora, Cuba Cuba, Fofo Production / Caroline International, 2019
Voir aussi : "Mais qui sont ces Cubains ?"
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